« Même les oiseaux reviennent » - livre qui vient de paraître en Belgique grâce à la participation de la ville de Liège et du Consulat Polonais de Bruxelles.  

 

Leokadia Komaiszko, l’auteur de cet ouvrage est journaliste polonaise, née en Lituanie, et vit en Belqique. Sous la forme de reportages de voyages lointains, Leokadia Komaiszko nous fait revivre presqu'au quotidien la vie des Polonais au Kazakhstan, dans la lointaine et mystérieuse Sibérie; l’auteur nous parle aussi… de la  Belgique!

 

Ce livre, lisez-le et vous comprendrez beaucoup de choses sur la volonté humaine de survie… - écrit le journal « Echo de la Polonia » (N9), édité en France du Nord. A ce jour, le livre a été aussi présenté lors de l'émission « Focus » de la télévision RTC de Liège: http://www.rtc.be/content/view/823/255/


« Même les oiseaux reviennent », 394 pages, dimension: 17x24cm, textes et photos.


Contact :
mondial999go-livre@yahoo.fr , lk9i@ibelgique.com


…« Même les oiseaux reviennent »
- to tytuł książki, która ukazała się w Belgii dzięki udziałowi Miasta Liège i Konsulatu Polskiego w Brukseli. Tłumaczona na język francuski. Leokadia Komaiszko, autorka tej książki, jest dziennikarką, Polką urodzoną na Litwie i mieszka w Belgii.  

 

Na podstawie autentycznych reportaży, przygotowanych podczas odległych misji dziennikarskich, Leokadia Komaiszko przybliża nam codzienność Polaków w surowym Kazachstanie, w tajemniczej Syberii  oraz w innych republikach rozległego ZSRR ,  ale znajdziemy tu też reportaże z… Belgii !
   

Czytając tę książkę, wgłebimy się w  różnorodność ludzkich losów i ich mocne pragnienie by mimo wszystko, przeżyć ! – podaje czasopisno « Echo de la Polonia », ( N9), wydawane  we Francji Północnej.

Książkę « Même les oiseaux reviennent » prezentowała Telewizja Belgijska, oddział Liège, w audycji kulturalno-literackiej « Focus ».  http://www.rtc.be/content/view/823/255/

  

« Même les oiseaux reviennent », 394 strony w rozmiarze: 17x24cm, teksty i fotografie.

 

Kontakt : mondial999go-livre@yahoo.fr , lk9i@ibelgique.com
 

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La nuit tombait sur la steppe, comme un oiseau noir. Une nuit sourde et muette, sans lune mais avec des étoiles minuscules qui perçaient la nappe anthracite du ciel avec incertitude. L’horizon s’enfonçait dans la monotonie et semblait être complément nu, juste par-ci par-là légèrement couvert par des herbes hautes, des herbes solitaires. Bientôt la demi sphère d’horizon s’enrichirait de quelques points lumineux ; les villages de Pierwomajka, Pryiszymka, Kamyszenka, Kamienka, Łozowoje parleraient comme chaque soir de leur existence près de Tselinograd.
 

Mais voici que deux points se détachaient et avançaient doucement. Soudain ces points commencèrent à sauter, et un faible bruit se fit entendre, se renforçant de minute en minute. Maintenant on pouvait bien distinguer que c’était un camion. Il se déplaçait si péniblement. Dans quelques instants la machine serait bloquée dans la boue qui formait une lagune sur un chemin qui était encore carrossable hier. Le camion força encore et encore, mais ça ne servait plus à grand-chose. Un homme sortit de la cabine et sembla visiblement abattu : le voilà seul en pleine nuit, seul dans la steppe ! Il se tracassait pour son transport de lait, il ne lui était jamais arrivé d’être en retard à la laiterie du kolkhoz. Il est Polonais et les Polonais du Kazakhstan sont très connus pour leur responsabilité. Quelle malchance cette nuit ! Mais il fallait se débrouiller, il fallait trouver une solution !.. Le chauffeur essaya de marcher vers les villages visibles à l’horizon, mais cela n’était pas possible : tous les sentiers d’hier n’étaient plus qu’un grand marécage. Il ne savait plus quoi faire !
 

Tandis qu’il regardait les lumières inaccessibles des villages, il remarqua que deux feux s’en séparaient. Non, ce n’était pas une illusion, c’était un autre camion qui arrivait. Franciszek ressentit une grande joie, il était presque sûr que c’était son copain Jurek qui transportait le lait de son village. Souriant, il se mit devant la lumière pour être bien visible. Le camion était déjà près du sien, et … en rugissant tourna vers la gauche, sortant sur le champ sec. Il continua comme s’il n’avait rien vu ! Franciszek était choqué. Non, ce n’était pas Józek qui était passé, c’était quelqu’un d’autre, qui sans scrupules avait cassé ce serment séculaire : un homme n’abandonnait pas un autre homme tout seul dans la steppe. Franciszek se sentit trahi, il n’avait pas d’autre solution que d’aller vers la chaussée, faire du stop, en espérant que quelqu’un l’amènerait jusqu’à la laiterie.

 

La chaussée était aussi fréquentée la nuit comme le jour, c’était une sorte de route nationale. Mais personne ne répondit à l’appel de Franciszek. – Papa avait probablement raison quand il disait qu’aujourd’hui les gens du Kazakhstan ne sont plus comme avant… – pensait-il. – Angoissés, méfiants… – Et il marcha sur la chaussée quelques bons kilomètres. Finalement, il vit un village et il frappa à la fenêtre de la première maison illuminée.

– Kto tam ? (Qui est là ?) – entendit-il en russe.

– Au secours ! – demanda-t-il.

– Passez par la porte, j’arrive !

Franciszek entrouvit la porte et il se mit juste devant. Le verrou grinça et la porte craqua en s’ouvrant.
 

– Vous voulez quoi ? – demanda l’homme méchamment, il était Kazakh. Derrière son dos se cachaient les enfants, ils étaient nombreux, des grands et des petits.

– Mon camion transportant du lait de Pryiszymka est bloqué dans la boue, dans la steppe, il faut que je prévienne la laiterie. Puis-je téléphoner de chez vous ?

– Je ne comprends pas bien le russe – répondit Kazakh. – C’est encore la nuit, je ne vous comprends pas !

– Téléphoner, juste téléphoner – insista Franciszek, mais il ne reçut pas de réponse. Alors, il se retourna et s’éloigna. Derrière lui, la porte se referma rapidement et brutalement. Pour la première fois de sa vie Franciszek comprit qu’on ne pouvait pas compter sur tous les habitants du Kazakhstan. Il pensa à sa grand-mère et à ses lamentations, pourquoi elle devait vivre au Kazakhstan pour expier les pêchés des ses ancêtres… Grand-mère était expatriée mais Franciszek était né ici, il n’avait jamais connu autre chose que cette région centrale du Kazakhstan et il aimait ce pays. (…)
 

(Même les oiseaux reviennent - Kazakhstan, Le cri)

 



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